- estoquer
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• v. 1310; estochier 1170; du moy. néerl. stoken, rad. germ. tokk-1 ♦ Vx Frapper de la pointe, d'estoc.2 ♦ (1900; esp. estocar) Mod. Blesser à mort (le taureau) en portant l'estocade. Un éventail « où était dessiné un matador estoquant un taureau noir » (F. Mauriac).estoquerv. tr. Porter à (qqn) un coup avec la pointe de l'épée.|| Spécial. Porter l'estocade à (un taureau).⇒ESTOQUER, verbe trans.TAUROM. Frapper un taureau mortellement d'un coup d'épée. L'Allemagne décidément est à bout. Elle oscille, comme le taureau estoqué à fond dans l'arène (L. DAUDET, Clemenceau, 1942, p. 262).— P. métaph. Je relis dans le Jules Ferry de Maurice Reclus le chapitre sur l'affaire de Lang-Son et sur la séance de la Chambre où Clemenceau estoqua ce héros laïque à redingote, atteint d'une boulimie de terres et d'empires (MAURIAC, Bloc-notes, 1958, p. 84).Prononc. :[
], (j')estoque [
]. Étymol. et Hist. 1. Fin du XIIe s. estochier « frapper d'estoc » (D. PIRAMUS, Vie de saint Edmond, 2423 ds T.-L.); 1er quart du XIIIe s. estoquer (Lancelot, éd. O. Sommer, I, 115), rare dep. le XVIIe s.; 2. 1926 taurom. (MONTHERL., Bestiaires, p. 445). 1 du m. néerl. stoken « piquer, pousser » (VERDAM), cf. également le m. b. all. stoken « piquer » (LÜBBEN); 2 empr. à l'esp. estoquear, de même sens (au sens 1 dep. 1494 ds COR.), lui-même pris au m. fr. estoquer. Fréq. abs. littér. :1.
estoquer [ɛstɔke] v. tr.ÉTYM. V. 1310; anc. franç. estochier, 1170, var. estoquier; du moy. néerl. stoken, rad. germ. tokk-. → Estoc.❖1 Vx. Frapper de la pointe, frapper d'estoc.1 Ta grand-mère s'éventait avec un éventail acheté sur les allées d'Étigny et où était dessiné un matador estoquant un taureau noir.F. Mauriac, le Nœud de vipères, III, p. 37.2 Je relis dans le Jules Ferry de Maurice Reclus le chapitre sur l'affaire de Lang-Son et sur la séance de la Chambre où Clemenceau estoqua ce héros laïque à redingote, atteint d'une boulimie de terres et d'empires.F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 84.
Encyclopédie Universelle. 2012.